On lit dans l'Histoire de saint Martial,
apôtre des Gaules et notamment de l'Aquitaine et du Limousin, par le R.
P. Bonaventure de Saint-Amable, religieux carme déchaussé, 3e partie, p. 752 :
« L'an 1518, au mois de décembre, en la maison de Pierre Juge,
marchand de Limoges, un Esprit, durant quinze jours, faisait grand
bruit, frappant sur les portes, les planches et le pavé, et changeait
les ustensiles d'un lieu en un autre. Plusieurs religieux y allèrent
dire la messe, et veiller la nuit avec des cierges allumés et de l'eau
bénite, sans qu'il voulût parler. Un jeune homme de seize ans, natif
d'Ussel, qui servait ce marchand, avoua que cet Esprit l'avait souvent
molesté chez lui et en plusieurs autres lieux, et ajouta qu'un sien
parent, qui l'avait laissé héritier, était mort à la guerre, et était
souvent apparu à plusieurs de ses parents, et avait frappé sa sœur, qui
en mourut trois jours après. Le susdit marchand Juge ayant donné congé à
ce jeune homme, tout ce bruit cessa. »
Ce jeune homme était
évidemment un médium inconscient, à effets physiques, comme il y en a
toujours eu. La connaissance des lois qui régissent les rapports du
monde visible et du monde invisible font rentrer tous ces faits,
prétendus merveilleux, dans le domaine des lois naturelles.