33. Du reste, il ne serait pas exact de dire que ceux qui commencent par la théorie manquent de sujets d'observations pratiques ; ils en ont, au contraire, qui doivent avoir à leurs yeux un plus grand poids même que ceux que l'on pourrait produire devant eux, ce sont les faits nombreux de manifestations spontanées dont nous parlerons dans les chapitres suivants. Il est peu de personnes qui n'en aient connaissance au moins par ouï-dire ; beaucoup en ont eu elles-mêmes auxquels elles n'avaient prêté qu'une médiocre attention. La théorie a pour effet de leur en donner l'explication ; et nous disons que ces faits ont un grand poids, lorsqu'ils s'appuient sur des témoignages irrécusables, parce qu'on ne peut supposer ni préparations, ni connivence. Si les phénomènes provoqués n'existaient pas, les phénomènes spontanés n'en subsisteraient pas moins, et le spiritisme n'aurait-il pour résultat que d'en donner une solution rationnelle, ce serait déjà beaucoup. Aussi, la plupart de ceux qui lisent par avance reportent leurs souvenirs sur ces faits qui sont pour eux une confirmation de la théorie.