128. L'homme a-t-il son libre arbitre, ou bien est-il soumis à la fatalité ?
Si la conduite de l'homme était soumise à la fatalité, il n'y aurait
pour lui ni responsabilité du mal, ni mérite du bien, dès lors toute
punition serait injuste et toute récompense un non-sens. Le libre
arbitre de l'homme est une conséquence de la justice de Dieu, c'est
l'attribut qui lui donne sa dignité et l'élève au-dessus de toutes les
autres créatures. Cela est tellement vrai que l'estime des hommes les
uns pour les autres est en raison du libre arbitre ; celui qui le perd
accidentellement, par maladie, folie, ivresse ou idiotisme, est plaint
ou méprisé.
Le matérialiste, qui fait dépendre toutes les
facultés morales et intellectuelles de l'organisme, réduit l'homme à
l'état de machine, sans libre arbitre, par conséquent sans
responsabilité du mal et sans mérite du bien qu'il fait (Revue spirite, 1861, p. 76 : La tête de Garibaldi. Id., 1862, p. 97 : Phrénologie spiritualiste).